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Pensées chroniques
2 août 2010

Edition Limitée

Diable de corps, je ne peux être partout où je voudrais, faire tout ce dont j'ai envie, vivre ce que j'aimerai vivre.

Les limites sont là, insupportablement.
Je ne peux être qu'à un seul endroit à la fois,
je ne peux pas faire toutes les choses au même moment,
je ne peux pas arrêter de dormir ou tout fêter sans cesse,
et puis je n'ai pas les moyens d'offrir et de m'offrir l'opulence dont je rêve.

Pourtant, je ne me sens pas frustré, au contraire,
je "déborde" d'énergie, de sourire, de volonté, d'optimisme.
J'ai envie de faire, de vivre, de connaitre et de prendre du plaisir...
Beaucoup!

Il m'a l'air bien atteint
La chaleur?
Peut-être une insolation?

J'éprouve peut-être tout ceci avec entrain parce que, dans mes activités, je n'ai aucun impératif contraignant ou rébarbatif. J'ai beaucoup à faire mais je fais tout ceci avec un réel plaisir et un intérêt des plus vifs.

Le week-end dernier j'étais à Langon, aux Nuits Atypiques, pour "faire la pompe" derrière de grands noms de la guitare manouche... Chose assez improbable car, si j'aime beaucoup le swing manouche, je n'en ai qu'une pratique vraiment très amateur et je suis guitariste dans bien d'autres domaines avant celui-là.
C'était vraiment "rafraichissant" par son côté inattendu et réellement prégnant de jouer devant un millier de personne peut-être. Et puis c'est une musique gaie, entrainante, et nous étions une quarantaine de guitaristes à jouer les mêmes accords pour soutenir ensemble les solistes et offrir cet hommage un peu insolite aux 100 ans de Django Reinhardt

Mais voilà, j'aurais pu être aux "Nuits" toute la semaine, mais il y a aussi l'album d'Handle With Care qui prend forme petit à petit et qui me prend du temps. La semaine qui vient est d'ailleurs dédiée à la batterie et je ne ferais rien d'autre de mes journées. Celà dit je suis impatient et j'en ai très envie, mais comme j'ai aussi envie du soleil qui brillera dehors!

Hier soir je suis arrivé en ballon jusqu'à la lune!
Je lis les "Histoires extraordinaires" d'Edgar Poe, traduites par Baudelaire.
Enfin j'aimerai je n'ai pas de temps en journée et je me couche parfois si fatigué que je n'ai même pas l'idée d'ouvrir le livre. Il faudrait aussi que je trouve le temps de finir ce livre-expo "Le siècle du jazz"...

J'ai aussi beaucoup d'albums qui attendent d'être écoutés
et d'autres à réécouter pour mieux m'en souvenir

Ces vacances je devais aussi beaucoup bosser le piano et la guitare et remettre à neuf mon myspace "jazz".
Je n'ai pour l'instant presque rien fait, je joue beaucoup de guitare mais le piano est délaissé alors que je devrais tenter de combler mes lacunes techniques. J'en joue quand même relativement souvent, mais pas assez pour un vrai travail de fond. Je me suis même fait peur aujourd'hui, pas mal de réflexe sont partit... Il me faudrait au moins 2 ou 3 heures sur le clavier par jour mais j'ai toujours d'autres choses à faire, ailleurs ou parfois au même endroit, dans mon appartement.

Je suis d'ailleurs encore blanc comme neige
Je n'ai jamais aussi peu bronzé en été

J'ai trouvé des bribes d'idée pour un sujet de master et il faudrait que je lise pour mieux définir mon sujet, trouver un axe précis parmi différents principes. J'ai eu deux idées différentes, la première pourrait pour l'instant se résumer à "La modernité dans l'art et dans la musique est-elle synonyme d'abstraction" (par opposition au figuratif en général, au figuralisme en musique), la seconde est beaucoup plus personnelle. Ce serait quelque chose comme "Le conditionnement esthétique musical n'existe pas" avec comme principal argument le fait que j'ai parfois pu apprécier des morceaux hip hop jusqu'à éprouver une réelle émotion, tout à fait authentique et profonde, alors que cette musique n'a rien de commun avec ma culture, mais, à en écouter et à sonoriser Il Faro, les nuances et la sensibilité naissent ou se révèlent naturellement...
Il m'est arrivé la même chose pour la musique classique, le métal, l'électro ou le jazz, mais c'est encore plus significatif avec le rap.

Bref il faut que je planche!


Finalement il y a tous les amis que je ne vois que trop peu, pas tous, mais beaucoup. J'aimerai passer plus de temps avec eux, boire un verre, un resto, une soirée, partir un week-end ou que sais-je. J'y arrive tant bien que mal, mais sans doute plutôt mal. Parce qu'une fois de plus j'ai beaucoup de choses à faire, parce que j'ai aussi beaucoup de gens à voir et que je ne peux pas non plus tous les voir en même temps, et puis chacun a ses impératifs aussi. J'en vois certains 3 fois par semaine et d'autres tous les 15 jours voire tous les mois et d'autres moins encore...
Ça me manque, et je m'en veux un peu.
Je pourrais peut-être faire mieux.
Mais je ne peux pas être partout, je ne peux pas tout faire.
Je suis limité.
Je me sens limité parce que je suis avide de liberté.


Limité à rêver ce n'est déjà pas si mal

Encore faudrait-il dormir...
Il est relativement tard
Je dois me lever tôt
Mon corps va être fatigué...

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