introspection(s) retrospection(s)

et cheveux courts...

Rien sur ce blog depuis le 5 mars dernier...

Tant de choses, et de choses fortes pourtant.
De l'amitié à en pleurer,
De la musique à en trembler,
De l'amour à s'en oublier.

Nos amis, nos amours, et même nos fréquentations les plus brèves ne sont pas qu'un miroir de nous-même, où des aspects de nous-même se reflètent particulièrement, comme sous une loupe. Certes on se découvre dans les relations établies, mais on se cultive aussi, on se créé un peu, ou on s'invente du moins.

"Raphaël" "Raph" "Rapha" etc...

Tantôt le vertige, un trouble identitaire, la peur de ne pas savoir qui on est et donc de ne plus savoir comment agir. Avoir une image de soi-même en face de soi est rassurant, car on peut la suivre, finir de la bâtir en se disant "fidèle à soi-même". En avoir plusieurs c'est se perdre, mais c'est peut-être parce que l'image est en fait trop floue, où qu'on en possède que quelques traits sans pouvoir la saisir dans son ensemble.
Tantôt le sentiment de force par la multiplicité, être fier d'avoir une histoire chaotique car elle devient une richesse après avoir été une souffrance. Ne pas être fidèle à soi-même, c'est aussi évoluer, ne pas tourner en rond et il y a des manières "positives" de le faire. On "éprouve" un sentiment, le terme renvoie à l'épreuve, à l'expérience... Je me rappelle un extrait de correspondance de Rimbaud.

"La première étude de l'homme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière. Il cherche son âme, il l'inspecte, il la tente, l'apprend. Dès qu'il la sait, il la doit cultiver : cela semble simple : en tout cerveau s'accomplit un développement naturel ; tant d'égoïstes se proclament auteurs ; il en est bien d'autres qui s'attribuent leur progrès intellectuel ! - Mais il s'agit de faire l'âme monstrueuse : à l'instar des comprachicos, quoi ! Imaginez un homme s'implantant et se cultivant des verrues sur le visage."

Je mettrais bien "qui veut être poète" entre crochet pour le remplacer par "qui veut se connaitre soi-même" car ce n'est pas du tout mon but, celà dit je n'irais pas non plus jusqu'à me faire l'âme "monstrueuse". C'est peut-être cette extrémité qui sépare le poète "voyant" d'un homme "lucide"... Mais je conserve précieusement cette idée de chercher son âme, l'inspecter, la tenter, l'apprendre.

Depuis la fin du BTS, depuis 4 ans, je ne cesse d'expérimenter, de me surprendre. Faire des petits paris personnels, surtout à mon introversion, ma timidité mais à ma créativité aussi. Je tente mon âme, je tente mon corps, j'inspecte avant et après. C'est d'ailleurs grâce à ceux-ci que je suis heureux aujourd'hui d'avoir les amis qui m'entourent, de pouvoir les aider sans compromis car ils le font pour moi et de faire autant de musique.

Un léger parfum de crise post-adolescente, ou peut-être pré-trentenaire, émane un peu de tout ceci... A moins qu'on ne soit toujours en quête de soi-même. (Ou juste moi...)
Il me vient cependant l'envie de profiter un peu des choses qui sont déjà en moi, avec moi ou proche, vivre plus simplement sans plus tenter d'épreuves extraordinaires. C'est peut-être l'été, la chaleur et la fatigue due aux épreuves récentes qui me laisse penser ça, mais ce ne sera que temporaire car, si la découverte de soi et des autres est une curiosité qu'on peut combler comme un appétit, c'est aussi une gourmandise qui se mange sans faim...

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Un bouquet pour Maman!