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Pensées chroniques
24 janvier 2010

Entre les doigts

Beaucoup de choses filent sans rester,
M'échappent sans pouvoir y goûter,
Passent au loin sans s'arreter.

La douleur est de les sentir, de les voir mais de saliver sans déguster, de rester sur sa faim. Il me parait pourtant impossible d'arreter l'appétit, de lacher les espoirs, de couper les envies.
Celà fait longtemps que je n'ai pas été sincèrement et profondemment heureux, alors je cours après, éperdument peut-être.
Je tente mille choses, me risque à droite, à gauche, pour mes amis et puis pour moi, pour mes doutes sur la musique, ma vie future, mes relations, mes sentiments...
Les échecs sempiternels ne m'atteignent plus, ne me surprennent même plus.

Seul le temps me blesse.
Le temps,
Parce qu'il est inéluctable
Parce que j'ai trop souvent l'impression de le perdre,
Parce qu'il ne se récupère pas,
Parce qu'on y peut rien,
Parce que lui a toute emprise sur nous.

C'est aussi le temps qui m'a manqué
pour réparer cette doublure de manteau béante
Quelques documents et objets de valeur ont alors disparus...

Pour autant je suis un optimiste, absolument et résolument, à en dresser le poing au ciel s'il fallait! Je fuis aussi vivement que possible tout enfermement dans la souffrance, je me refuse obstinément à la cultiver.
Cet article est un exutoire et non du narcissisme masochiste.

Je cache ma douleur aux autres, à moi-même aussi parfois. Je la sublime dans la musique quand je peux, dans la dérision souvent, dans un humour de plus en plus noir et une anxiété qui me déforme peu à peu. Je contiens tout comme si de rien n'était, mais j'ai déjà perdu patience, "une fois", le ton aigri de ma voix m'ayant trahi.
A force, je suis usé. Je commence a en avoir assez de rater les occasions ou de ne recevoir que des refus lorsque j'en propose, de quelques genres que ce soit, d'avoir tenté trop de choses et de les avoir laissées inachevées, avortées, ou dont je n'étais pas capable, et de me perdre dans celles qui me restent.

Ces cours de piano qui me montrent que je ne suis pas pianiste et cette guitare qui ne revient pas. Les amis que je ne vois plus, les nombreuses blessures des autres qui m'atteignent parfois profondemment. Le nombre effrayant de soirées ou de simples moments de détente qui ont été annulés, les rendez-vous sans suite. Cette fac qui parait à présent sans finalité et la perspective du temps qui aurait été perdu. Des idéaux, des espoirs qui s'effritent un à un...

Celà fait longtemps que je n'ai pas été heureux.
Celà fait longtemps que je n'ai pas éprouvé de plaisirs.
Celà fait longtemps que je n'ai pas pris le temps...

Et quand je le prend c'est l'ennui qui survient
et ce genre d'article un peu malsain

Je fais beaucoup de choses,
Je ne profite de rien.
Je crois que je suis triste.

-

Je continuerai pourtant de sourire, de donner, de voir mes amis, de travailler et je finirai ce que j'ai commencé du mieux que je peux. Etre optimiste ce n'est pas penser que l'avenir sera meilleur, c'est juste ne pas baisser les bras.

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