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Pensées chroniques
15 mars 2009

Salut l'artiste...

J'ai crevé l'oreiller
J'ai dû rêver trop fort
Ca m'prend les jours fériés
Quand Gisèle clape dehors

J'ai nettoyé la cheminée de Ramona
Je suis parti
Avant que la señora me dise merci
Yé n'en pé plou

J'ai des faims de toi difficiles
des jours ça veut pas rentrer
T'as fouillé mon baise-en-ville
Ca je peux pas saquer
En voulant nettoyer mon fouet
Bêtement le coup est parti
Ton cri était presque parfait

S.O.S. Amor
Tu m'as conquis j't'adore

Madame rêve ad libitum
Comme si c'était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent

Madame rêve d'apesanteur
Des heures des heures
De voltige à plusieurs

Osez osez Joséphine
Plus rien n's'oppose à la nuit
Rien ne justifie

Usez vos souliers
Usez l'usurier
Soyez ma muse
Et que ne durent que les moments doux
Durent que les moments doux

L'heure c'est l'heure
On n'est pas d'humeur
A verser des pleurs
Fières ont les ouvrières
Le jour en tailleur
Le soir en guêpière
Quand la mort vous susurre
Des serments veloutés
Que rien n'est moins sûr
N'aura plus d'importance
Ni la chaleur
Ni les piqûres

Api apiculteur

Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
S'expose au firmament
Suggère la reprise
Embauche
Débauche
Inlassablement se dévoile

Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je souque
Qui fait que je toque
À chaque palier
Escalier C
Bâtiment B
À l'orée de ses lèvres

La nuit je mens
Je prends des trains à travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains
J'ai dans les bottes des montagnes de questions
Où subsiste encore ton écho
Où subsiste encore ton écho

J'ai fait la saison
Dans cette boîte crânienne
Tes pensées
Je les faisais miennes
T'accaparer seulement t'accaparer
D'estrade en estrade
J'ai fait danser tant de malentendus
Des kilomètres de vie en rose

Aucun express ne n’emmènera vers la félicité
Aucun tacot n’y accostera
Aucun Concorde n’aura ton envergure
Aucun navire n'y va
Sinon toi

Aucun trolley ne me tiendra si haut perché
Aucun vapeur ne me fera fondre
Des escalators au chariot ailé
J’ai tout essayé
J'ai tout essayé

J’ai longé ton corps
Epousé ses méandres
Je me suis emporté transporté
Par delà les abysses par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre allée
Je me suis emporté transporté

Elle voulait gagner le paradis
Elle avait le miracle facile
Dans la foulée elle a expédié
Ses affaires courantes

Crudités sur ordonnance
Cruauté dans la tourmente
Dans la foulée
Dans la foulée

Marie-Jo s'en est allée inhaler
Les parfums de l'indolence
Elle reviendra si ça lui chante
Si elle y pense

Dans ma cornue
J'y ai versé
Six gouttes de ciguë
Un peu d'espoir
Ca d'épaisseur
Et j'ai touillé

Du fond de ma boutique
Monte un cantique
Un hymne à l'amour aurifère
Ebullition
Réaction

Faites monter l'arsenic
Faites monter le mercure
Faites monter l'aventure
Au-dessus de la ceinture
Et les pépites
Jetez les aux ordures

Et quand ce sera fait
Que le jour sera levé
Sur le satin de ses méfaits
Comme une pierre soulevée
Où grouille la vermine
Dans le champagne et les caviars
Dans son manteau d'hermine
On pourra la voir, le corps abîmé
En haut de sa baignoire
Blanche comme un lys

Je tuerai la pianiste
Pour ce qu'elle a fait de moi
Chaque jour que Dieu fait
Chaque semaine, chaque mois
Et quand ce sera fait
Que le jour se lèvera
Par l'entrée des artistes
Quand on saura que c'est moi
Alors je m'en irais
Je la couvrirai d'or
Alors je m'en irais

Un jour je parlerai moins
Jusqu'au jour où je ne parlerai plus

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