C'est moi?
Je regarde en arrière et un peu devant, je fais des choix, je les paraphes malgré moi.
L'autre jour on parlait de prénom, j'ai l'impression d'en avoir plusieurs, ou qu'il change peut-être selon les périodes, les gens que je fréquentes, les lieux dans lesquels je me trouve. Envoyer un mail à une ancienne amie du lycée en signant avec mon prénom est étrange. Le personnage derrière ce nom ne correspond pas à la personne qui l'a quitté. Il a changé, évolué. J'ai eu l'impression de signer du nom d'un autre, j'en parle même à la troisième personne...
Je regarde en arrière et un peu devant, je fais des choix, malgré moi.
C'est sûr qu'il faut avancer, je ne peux pas rester sur place de toute façon, je m'y ennuierais. Je ne sais jamais où je vais, ou plutôt si, je crois toujours le savoir, mais quand je regarde derrière je vois une ligne uniquement faite de méandres. Un peu comme hier soir, j'ai sans doute du rallonger mon retour, mais je marchais avec des amis que je n'avais pas vu depuis longtemps. Il était 4h du matin.
Je regarde en arrière et peu devant.
Ces roses étaient en face de chez moi.
Je crois qu'on a jamais jeter les fleurs que j'ai données, j'espère que ça n'arrivera pas aux présentes ni aux futures.
J'ai du mal à jeter les choses, j'ai surtout du mal à en oublier certaines. Les sentiments arrivent toujours très doucement, m'enivrent sournoisement et je ne m'en rends compte que quand j'en suis en manque.
Je me dit qu'il faut que je décroche. Parfois j'y crois et je me sent bien, bien souvent je me trompe et je replonge aussitôt. Tout ceci m'apporte beaucoup de bonheur et me détruit en même temps.
Je dis qu'il n'y a personne pour simplifier les discussions, mais c'est une réponse fausse. Il y en a toujours eu une ou deux qui trainent dans ma tête, dans mes envies ou ailleurs.
Se convaincre soi-même est la chose la plus difficile qui soit, surtout quand il ne s'agit pas de rationalité.